La vie est un film triste.

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Ça faisait longtemps qu’on se promettait d’y aller avec les enfants. Une de mes dernières fois datait du cégep, du temps où on se cachait dans le coffre de l’auto pour payer 2 entrées de moins. Ben oui les gars, Maman a fait ça.

J’avais amassé des infos auprès de mes amis sur les réseaux; on peut s’installer la valise ouverte face à l’écran?  Est-ce que vais cacher des gens? Comment ça marche? Je peux quitter après le premier film si on est fatigués?

Réuni des collations, acheté des chips, préparé des petits sacs de bonbons, embarqué un pot de salsa pis les fichus petits plats en plastoche Ikea desquels on n’est jamais capables de se débarrasser parce qu’ils sont donc ben utiles.Rempli les gourdes. Pensé au long, aux bas, au chasse-moustique, aux oreillers, aux débarbouillettes mouillées dans un sac pas réutilisable. -Oui j’en achète encore des fois, mais je les lave-.

Mon chum avait installé les coussins de meubles de jardin dans le fond de la valise de l’auto; camping-deluxe-pour-cinéphiles-en-plein-air-du-mercredi-soir-on the southshore. Douillette Star Wars inclue.

Ben énervés, les Belzile s’en allaient au cinéparc.

Tout prévu.

Sauf l’imprévisible.

*****

On a une bonne heure et demie à patienter avant le début du film, les gars kickent leur ballon de soccer orange fluo pendant que je donne une volée à mon chum à Quarto, assis dans le milieu du terrain sur une couverte. On attend que le soleil baisse pour qu’il fasse assez noir pour voir les belles faces des camarades qui jouent dans Menteur.

Une petite famille arrive, recule comme nous son véhicule et s’installe à nos côtés. Le papa, M. La maman, M. le petit grand frère, R. Et une petite bébitte en pyjama rose, K. Que je découvre seulement après plusieurs minutes, j’imagine qu’à cet âge, elle dormait dans sa coquille à l’arrivée, je ne l’avais pas remarquée.

Je crois bien que Maman M., me reconnait mais je ne crée pas particulièrement de contact avec elle. Je me contente d’observer discrètement les étapes de leur installation. Ça me fait penser que je devrais toujours, malgré mon désir de passer inaperçue, saluer les gens dans ce genre de situation. Comme quand on se croise en randonnée en forêt, on se dit bonjour pis je trouve ça beau. On va passer la soirée côte à côte, autant se saluer. Question de bon voisinage tsé. Si quelqu’un a besoin de quoi. D’aide, quelque chose, la glace est brisée. On est là pour les mêmes raisons après tout, on partage ça; profiter, se trouver chanceux, être en vie devant de la beauté. Bon. Louis-José est pas si beau que ça mais, pareil. Je faisais plus référence à la marche en forêt.

Je feele souvent sauvage dans ces moments-là, en famille surtout, pas toujours envie de jaser. De moi, de ma belle job que j’aime mais de ma job pareil. Quand on vient vers moi gentiment, ça me fait plaisir et j’offre les politesses d’usage dues à mon statut mais la plupart du temps- vacances surtout- je baisse ma casquette et je ne parle pas trop fort pour ne pas attirer les regards.

Et plus que ça, eux aussi ils sont à leur moment en famille, pas là pour se faire des nouveaux amis.

Mais j’entends tout. Sachez ça. J’ai toujours un canal ouvert vers ce qui se passe à côté. Sans doute un réflexe de collectionneuse de détails, d’accents, de tenue, de nuances de ton, d’éternelle chercheuse de personnages. Je retiens les prénoms, les expressions. Certaines phrases dites.

Maman M. fini d’installer le campement pendant que Papa M. est allé chercher des victuailles au casse-croûte du ciné-parc. Elle somme petit grand frère R., de mettre ses bas et ses souliers s’il veut aller se promener sur le terrain. Je ne comprends pas trop son insistance, quel danger pourrait-il y a voir à se promener nu pieds dans un terrain vague en gazon?

Je me suis jugée d’avoir laissé les gars jouer au soccer sans gougounes -parce que ça kick ben mieux sans- en me rendant avec mon plus jeune trouver un petit coin à l’abri dans les quenouilles pour qu’il puisse évacuer sa liqueur. Il y a au sol des capsules de bouteilles de bière, des écailles de pistaches, des bouts de verre certainement. Je comprends maintenant pourquoi Maman M. insistait tant pour les bas et les souliers.

C’est une bonne maman. Une maman consciencieuse et attentionnée. Qui a tout prévu. Les bas, le long, le chaud, les doudous, les jouets pour faire patienter, la petite tente de plage pour y allonger petite bébitte K. après son biberon.

Pensé à tout, sauf à l’impensable.

****

Le film est long, j’ai frette aux chevilles, je ris pas tant -désolée guys– , je me suis dévastée dans les chips dans le premier quart d’heure et là j’ai mal au coeur. Je ne veux pas trop boire d’eau parce que me rendre aux toilettes glauques qui pourrait servir de décor as is à la 4e saison de Stranger Things me tente zéro. Je me dis que malgré l’insistance de mon grand pour regarder le 2e film, Spiderman, on va paqueter nos petits au générique de fin de Menteur.

Ce que nous faisons. Tout comme nos voisins. Personne ne s’obstine.

Les vacances, ça rentre dedans, au dodo.

On n’a pas regardé le deuxième film.

Sauf qu’on a été forcé d’en voir un, d’horreur celui-là.

Live.

***

La suite -et la fin- de mon histoire, vous la connaissez. Elle est pas heureuse du tout du tout.

Je ne consignerai pas ici ce que j’ai vu ou entendu en détails. Certains bouts m’échappent déjà, d’autres sont ancrés dans mon esprit et apparaissent sur l’écran noir de mes yeux dès qu’il se ferment. Je compte beaucoup sur le temps pour que ces images s’amenuisent et se brouillent. Mais je ne veux pas oublier. Je ne peux pas.

Je dirai seulement que mes garçons étaient bien assis dans la voiture au moment de l’accident. Ils ont eu une vue sur les nombreuses voitures des secours qui arrivent en trombe et sur leurs parents qui cachent leur état de choc comme ils le peuvent de l’autre côté de la vitre.  L’horreur s’est déroulée derrière eux. L’habitacle offrant un environnement protégé de la panique sonore du dehors. Nous avons ouvert la portière de temps en temps pour leur dire que ça va aller, de rester à l’intérieur, qu’il y a eu un accident, rien de grave.

Ils ont peut-être vu par la fenêtre, leur mère tenter d’en consoler une autre. Mais voilà une belle image à garder en tête pour eux, j’aime à le penser. Rien de traumatisant là-dedans. Pas pour eux en tous cas.

***

Il y a l’impuissance. La fatalité. Le destin.

Et oui, l’évitable.  L’évitable, qui ne l’a pas été.

Il y a cette fraction de seconde où en entendant les cris, j’ai cru que c’était moi qui avait heurté quelque chose. Quelqu’un. Puisque j’amorçais mon départ exactement au même instant. Je me souviens très clairement m’être dit derrière le volant; comment je me sors d’ici sans heurts astheure? Dans ces chemins mal définis, cahoteux, parmi ces gens qui déambulent librement, au hasard, dans cette noirceur?

Il y a moi qui sort de l’auto et qui voit mes voisins de l’autre bord qui me demandent si on doit appeler une ambulance.

Il y a Maman M. qui crie, qui tend son enfant aux gens autour, dont mon chum, pour qu’ils la prenne.

Il y a mon amoureux qui a toujours un sang froid et des nerfs d’acier.

Mon amoureux qui me dit: « Cath, empêche les gars de sortir de l’auto. »

Il y a ses yeux bleus qui virent au gris et se durcissent.

Il y a une infirmière qui s’approche et demande si elle peut aider. Chère âme.

Il y a la noirceur, il y a des gens qui s’approchent sans comprendre ce qui se passe dans une certaine cohue étrangement calme.

Il y a désormais nos versions mélangées.

Je ne sais plus qui a vu quoi, qui a entendu quelle phrase, qui a rassuré qui, à quel moment.

Il y a mes yeux qui ne veulent pas voir mais qui cherchent à voir pareil. Maudit qu’on est mal faits.

« On veut pas le sawoir, on veut le woir »

Il y a mes mains qui tremblent, mon ventre qui tressaille et des sons qui sortent de ma gorge comme des roches en feu.

Il y a ma tête qui dit: « Voyons c’est pas ton enfant, Cath, calme-toi. » Mais je peux pas m’en empêcher.

Il y a ma main qui se pose sur le dos de Papa M. alors qu’il s’appuie à la porte de sa voiture en répétant doucement comme un mantra: « Pourquoi ça nous arrive, pourquoi. » Ma voix qui dit: « Respire, respire » pis que c’est royalement inutile mais que je peux pas m’empêcher de dire ça. C’est tout ce qui me vient.

Il y a ce sentiment de me sentir assez proche de ces gens pour oser aller les consoler avec des mots qui n’existent pas, mais en même temps pas assez proche pour entrer dans cette zone affreusement intime de leur vie à jamais transfigurée.

Soudainement, je ne sais plus où est la limite de l’empathie.

Il y a cette mère qui exprime sa culpabilité.  Tous les « si » les « j’aurais dû » ne ramèneront rien, elle le sait. Nous le savons tous. Je la prends dans mes bras. Je ne trouve pas de mots. Je lui glisse en boucle « c’est pas de ta faute » dans l’oreille.

Il y a ma résistance à quitter les lieux. Je veux aider.

Je ne peux pas.

Et ça me dépasse.

Mon chum me raisonne, c’est fini. Il n’y a rien à faire. Il faut partir.

Le retour se fait en presque silence. Les mains et le corps tremblants. Nos yeux braqués sur la route, occupés à chasser ces images horribles. À rester forts devant les enfants. Les voitures s’accumulent et nous empêchent d’arriver à la maison aussi vite qu’on le souhaiterait. Nous seront doublés par le cortège hurlant avec à son bord le petit corps blessé.

Grand emphatique, mon plus jeune nous a offert sa petite main sur l’épaule sur le chemin du retour:  « Ça va aller Maman, avant de se coucher il faut juste se changer les idées, lire un liiiivre, regarder une petite émissiooonnn, ça va, ça va. »

 Pendant que le grand semble perdu dans ses pensées, entre deux larmes qui coulent en silence.

Ont-ils compris ce qui est arrivé?

Je passerai la journée du lendemain à baisser le volume de la radio quand ils arrivent en trombe dans la cuisine et cacher mes larmes en ramassant les fonds de sacs de chips et en lavant les petits maudits bols en plastoche du Ikea, croûtés de salsa.

À ce jour ils ne savent toujours pas que petite bébitte K. est partie. Je n’ai pas trouvé la force de leur dire.

Update; un ami au parc leur a dit avant moi. Mon doctorat en évitement m’aura empêché de filtrer certains détails en voulant les protéger. De quoi je ne sais pas au juste. De l’injustice de la vie? 

****

Chose troublante qui me revient en tête constamment, et qui me ramène sans cesse au métier que je fais, quand on voit de telles scènes d’horreur dans les films; c’est plus souvent qu’autrement cris hurlés, genoux au sol, mains implorantes vers le ciel, appels sonores à l’injustice, flots de sanglots bruyants, incessants.  Si un jour j’ai à jouer une situation tragique qui s’approche même de loin de celle que je vous décris, mon approche sera autre.

Les images qui me restent sont celles de parents face à la fatalité. Un sentiment d’impuissance.  Comme s’il étaient sciés de l’intérieur. Avec un outil glacé. Leur réaction n’est pas démontrée, elle est presque contenue. Chacun vit ça à sa manière j’imagine.

Papa M. dit: laissez-la partir, c’est fini. Et il appelle des gens sur son cellulaire pour leur dire ce qui se passe, s’éloignant de la scène. Il sait que c’est terminé. Il n’y a pas de rage. Pas de violence. Il y a une sorte de déconnection. De résignation. D’abdication peut-être? Voire une acceptation très étrange à imaginer dans les minutes suivant un tel drame.

***

Dans mon souvenir, une vision à contre-jour;  un biberon donné dans cette dernière soirée de juillet. Petite bébitte K. emmitouflée dans sa couverture, dans les bras de sa maman et ensuite dans ceux de son papa, au son des camions qui défilent sur la 20 et des cinéphiles impatients qui donnent du klaxon pour que le film commence enfin. La soirée est neuve encore. Rien qui présage le pire.

Une poutine, un fou rire quand petit grand frère R. s’embourbe dans la chaise et tombe, des rires pendant le film j’imagine. Toutes ces dernières fois avant que le monde bascule.

Bien sûr, on peut penser qu’il s’agit d’un accident évitable. Bien sûr tout le monde a son conseil, son « moi je ». Bien sûr.

J’ai le mien aussi: MOI JE pense à eux. Aux parents M&M qui doivent maintenant lutter pour trouver hors de l’oeil de cette tempête, une bouffée d’air, une bouffée de paix. Si c’est possible.  Se sortir des « J’aurais donc dû » « J’aurais pas dû » « C’est de ma faute »  et des « Si » pour essayer d’avancer dans la garnotte, les deux genoux nus déjà à terre.

Je pense à cet homme, conducteur du véhicule. C’est quoi les chances que tes roues s’alignent sur cet endroit précisément? C’est quoi les chances que tu te sortes de ça? Que tu poursuives ta route en paix pour ta suite des choses en pensant à celle de ces gens, brisés à jamais?

Je pense à petit grand frère R, le visage apaisé baigné des lumières des gyrophares qui dort paisiblement dans la valise de la voiture pendant que le monde s’écroule autour de lui. J’ai déjà vu ce plan cent fois dans des films. Quand tu le vois, tu juges le scénariste, le réalisateur, tu les soupçonne de se vautrer dans un sensationnalisme crasse, qu’il font ça pour le show.  Que ça se peut pas. Pourtant, cette paix du sommeil du juste existe, je l’ai vue. Désormais j’y croirai.

Cher enfant. Gardera-t-il un souvenir de cette soirée funeste où l’équilibre de sa famille a été fragilisé pour toujours?

***

Maintenant qu’il est trop tard, que ce qui est fait est fait. Qu’on ne peut plus revenir en arrière, se déroule le film des événements sans cesse dans ma tête. Des fois en petits morceaux, des fois au complet.

Et des questions surgissent.

Si on s’était parlé davantage à leur arrivée? Que les garçons avaient invité petit grand frère R. à kicker le ballon avec eux pour patienter? On aurait créé un lien plus fort qui aurait peut-être trouvé une suite plus tard dans la soirée?

Si après avoir embarqué les garçons, wrapé nos doudous, nos chaises et nos fonds de chips,  on leur avait offert de l’aide? Si on avait engagé la conversation quand Papa M. a dit avec humour: « Tous les parents s’en vont. »

Si au lieu d’approuver intérieurement son commentaire en souriant chacun pour soi, on avait rit avec lui, disant qu’on a plus l’âge de tougher deux films pis que c’est ben décourageant. Qu’on leur avait dit toute notre admiration de sortir au cinéparc avec une petite bébitte quasi naissante et un bambin de genre 3 ans, que nous on était pas gutsy de même, que c’est même la première fois qu’on venait au cinéparc avec nos grands enfants,  on se serait peut-être retrouvés à 4 parents près de la tente à jaser et on aurait offert une protection? Le gars nous aurait vu en reculant? On se serait tassés avec la petite pour lui faire place?

On aurait peut-être même offert de prendre la petite pendant que Papa M. déplace grand petit frère R. dans la voiture et que Maman M. termine de rassembler la tente, la coquille et tout le toutim pendant que nos fistons se sont endormis dans la voiture. Ou se font des bines, ou se disputent pour le dernier bonbon.

L’idée n’est pas d’ajouter de la culpabilité où il ne doit pas y en avoir. L’idée est d’essayer d’inventer une barre au Y pour imaginer une fin différente, et surtout plus heureuse, à cette histoire.

***

Compassion est le mot que je veux faire briller en grosses lettres, chaque jour toujours plus depuis cette soirée.

Soyons plus que jamais emplis de compassion pour tout un chacun qui vit avec le poids de ses gestes, y compris ceux qu’on ne connait pas.

Il y a un fil des événements, des distractions inconnues de nous, des secondes échappées qui ne pourront jamais être rattrapées, mais surtout une sorte d’idée que nous vivons dans un monde où ce genre de tragédies n’arrive pas. Pas à nous, pas à eux.

Pourtant, nul n’est à l’abri.

Nous pouvons être tentés de juger des humains fragilisés, déjà meurtris, porteurs d’un fardeau éternel inimaginable. La vérité est que notre avis ne changera rien à l’affaire, que la culpabilité et la douleur sont là, de part et d’autre du drame. Nul besoin d’en rajouter.

Parce que nul n’est à l’abri.

Ne jugeons pas. Offrons de la paix,  faisons preuve de compassion.

Tendons les bras. Plaçons une main dans le dos.

Même si on n’a pas les mots.

***

En rebrassant toutes ces idées et ces images dans ma tête aujourd’hui,  je ne peux que penser à tous ceux qui ont été impliqués dans cette horreur. Qui étaient là, qui ont été témoins, qui ont porté secours, qui ne pourront jamais dévoir ce qu’ils ont vu. Ni se désensibiliser. J’en suis.

Je leur offre de la paix.

Parents M&M, je pense à vous. Je vous souhaite la paix. Autant qu’il est possible.

Au conducteur aussi. Monsieur, je vous souhaite la paix.

On souhaiterait tous aujourd’hui que le scénario de la vie soit comme dans le film Menteur; un mensonge de trop, lâché par un gars en quête d’importance dans un bar: « Aye y a un bébé qui est mort dans un cinéparc, heurté par une voiture.  Oui oui j’te l’dis!« .

On souhaiterait que cette horreur ne soit pas devenue réalité dans un monde parallèle, comme ça arrive dans cette comédie d’été. On souhaiterait que, comme dans le film, il suffise au gars qui a inventé la chose juste pour flasher, de s’excuser pour que le mauvais sort soit conjuré et que la vraie vie reprenne sa juste place. Comme avant.  Je vous brûle un punch, désolée, y a pire.

Mais c’est pas ça la vie.

La vie c’est pas un film.

Ou si des fois on dirait que oui, la fin est toujours triste.

Il va falloir retourner au cinéparc, pour conjurer le mauvais sort.

Mais c’est pas pour tout de suite.

 

 

 

 

 

 

 

36 réflexions sur “La vie est un film triste.

  1. Ma toute Belle,

    J’ai lu ton texte hier… Je l’ai relu ce matin… J’ai été happée par tes paroles Bouleversée, révoltée, abasourdie Je ne peux pas croire que Toi et Patrick avez vécu cela Je ne trouve pas les mots sinon que mon coeur et ma pensée sont avec vous.

    Patricia xx💜xx

    Envoyé de mon iPad

    >

    Aimé par 1 personne

  2. Chère Catherine… Comme ton coeur doit être en morceaux après un tel événement atroce 😦 Ton texte est très touchant et rempli de tendresse. Je t’adore comme comédienne et je sais que si un jour, tu dois jouer une scène semblable à celle que tu as vécue sans le vouloir, ta réaction viendra sans effort en te remplissant de souvenirs… Tu nous fais vivre les mêmes émotions que toi au grand écran alors ton talent serait tout simplement brodé de vérité !

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  3. Depuis ton premier message concernant cette tragédie, je pense à vous tous: toi, Patrick, les enfants, ces parents dévastés par la mort de leur fille, ce conducteur qui ne s’en remettra pas de sitôt lui non plus. C’est un deuil à vivre pour chacun et je vous souhaite à tous un certain calme en vous même et surtout de profiter pleinement du temps présent car on ne peut jamais prévoir le tout dernier regard, le dernier bonjour, la dernière caresse . Votre vie est ébranlée et je voudrais tant pouvoir vous consoler un peu. Je vous aime .

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  4. Oh mon dieu Catherine… Je suis bouleversée par ton texte… Quelle tragédie… Plus on vieillit, plus on réalise que la vie ne tient qu’à un fil et que les drames, la maladie et les tragédies n’arrivent pas juste aux autres comme on aime naïvement croire lorsqu’un est plus jeunes… Toutes mes condoléances à cette famille durement éprouvée par ce drame et tout ceux qui, comme ta famille, se trouvait à cet endroit à cet instant précis… Je vous embrasse XXX

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  5. Quel texte! Je n’ai pu retenir mes larmes… Dans un monde de réseaux sociaux où tout le monde peut donner son opinion à propos de tout, ce texte devrait servir à sensibiliser certaines personnes. Un accident est si vite arrivé et rappelons qu’un accident reste un accident. Merci!

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  6. Bonjour, j’avais déjà beaucoup d’admiration pour votre travail et pour ce que vous dégagez quand je vous vois en entrevue. Je le disais justement la semaine dernière…mais cet article décuple mon admiration. Vous êtes une personne sensible et pleine de compassion. Je suis bouleversée de savoir que vous ayez été si proche de cet événement tragique. Votre écriture, même avec un peu d’humour, démontre toute l’horreur tout en restant respectueuse pour toutes les personnes impliquées dans ce drame. Paix aux parents, au conducteur et à tous ceux qui ont vu de trop près ce drame.

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      • Mademoiselle Catherine…
        Les blogues sont nouveaux pour moi qui ne suis pas née avec l’informatique… C’est d’ailleurs la première fois que je réponds à l’un d’entre eux.
        Votre écriture fluide et pleine de sensibilité, de compréhension et d’empathie décrit bien la personne que vous êtes.
        Ce soir d’horreur sera gravé dans la mémoire de trop de personnes mais celles-ci, tout comme vous, s’en serviront et apprendront de cet événement. Ceci vous rendra meilleure dans l’interprétation de vos rôles, je n’en doute pas.
        Je me répètes qu’il n’y a rien pour rien… que le meilleur est à venir… que l’univers ne tolère pas le vide … et cela m’aide à traverser les moments difficiles.
        Merci de nous faire partager!

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  7. Ce drame est d’une tristesse incroyable. Oui… il y a les  »si », les  »j’aurais donc dû »… Mais, ça ne sert à rien la culpabilité….

    Quelle empathie vous démontrer envers toutes les personnes qui ont assisté à ce drame. Votre texte me touche beaucoup… Je vous fais un gros câlin ooxx

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  8. Merci beaucoup Catherine…. J’ai honte mais je suis de celle qui ce sont demandé pourquoi ne pas entrée le bébé dans la voiture avant le matériel ? Mais en effet, je suis qui pour juger… Qu’est-ce que j’aurais fait moi… Je n’en sais rien, alors je fais comme toi et j’envoie ma compassion et tout le courage que je peux aux parents et au conducteur… Merci

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    • Il n’y a pas de honte à y avoir chère Brigitte. Le jugement est bien humain. Il faut simplement balayer notre idée première je crois… Si mon texte a pu vous faire réfléchir et changer votre regard, ça me touche infiniment. Merci pour votre soutien aux parents et au conducteur.

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  9. Mademoiselle Catherine… paix, amour et lumière pour toi aussi… il n’y a pas de coïncidence pourquoi tu étais présente et voisine de cette tragédie. Ton texte, si magnifiquement écrit, est pour nous faire comprendre jusqu’où l’empathie est vitale et devrait être appliqué en tout temps… J’espère que nous tous, un jour, parviendrons à arrêter de juger et apprendre à s’aimer et s’épauler les uns les autres dans les moments fragiles, difficiles et tragiques. Merci pour ce partage et SVP continuez votre superbe travail… c’est votre don!!

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  10. wow wow wow quel texte.je n ai jamais lu de beau et bon mots comme ceux ci. je suis un grand papa de l Abitibi.si je le pouvais je vous serrerais dans mes bras tout en fesant des ronds ronds entre vos epaules pour apaiser votre douleur. merci d etre vous

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  11. …Quel beau texte…. Évidemment on ne devrait pas vivre ça. On ne VEUT PAS vivre ça. Cela résume bien la pensée de toutes les familles qui ont, ou qui auront à vivre ça. Bravo pour ton texte et pour ton empathie. C’est beau et c’est triste en même temps. Bon courage à toi et à la famille !

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  12. Merci Catherine de ce long témoignage rendu public à la suite d’un événement tragique dont l’horreur est à ce point épouvantable qu’elle ne pourra s’effacer de la mémoire de tous ceux qui en ont été témoins de près ou de loin et à ma fille Audrey, mère de 3 jeunes enfants entre 9 mois et 5 ans, qui nous l’a partagé pour nous inciter à ne pas juger. Et que serait-il arrivé si ce malheur était arrivé à l’un de nos 4 petits-enfants? Quel grand-parent de ce monde pourrait dire autre chose que « Ce n’est pas de ta faute » en voyant leur famille dévastée, brisée à jamais. Nous avons le jugement facile, msis l’on constate dans ton message que papa maman étaient des parents attentionnés dont le destin a été fatidique. Je leur souhaite tout le réconfort du monde
    Merci Catherine, merci Audrey.

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  13. Bonjour à toi chère Catherine, je dois avouer que je me mettais demandé pourquoi ils n’avaient pas mis l’enfant en premier dans l’auto avec votre explication je comprends tellement mieux car les médiat ne font pas mention du grand frère qui dormait dans la valise, en vous lisant je n’ai pus retenir mes larmes moi qui est maman de 4 enfants je pense à la souffrance que les parents vivent présentement oufff la pire chose dans une vie leurs sont arrivé paix aux parents et à tout ceux qui ont été présent, au conducteur qui doit maintenant vivre avec ce drame lui aussi et à vous qui était juste à côté… je dois avouer que je vais au ciné parc régulièrement et jamais j’aurais pensée qu’une telle choses pouvait arriver ouffff

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  14. J’ai bcp d’admiration pour les gens qui peuvent rester simple et vous êtes une de ces personnes , merci de me faire voir des personnes plein de cœur et d’empathie .
    Bon courage à tous !
    XOXOXO
    Marc

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  15. Malgré que ce soit un très triste évènement et que j’ai lu avec une boule dans l’estomac et les yeux pleins d’eau, j’adore ton texte. Je vais certainement lire tous les autres de ton blog !

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  16. Papa de 4 garçons, adeptes de ciné-parc, je n’imagine pas la douleur de perdre un de mes gars. Je me souviens d’un soir au ciné-parc où ma douce a voulu fermer la porte coulissante de notre van, et, ne voulant pas réveiller le plus jeune dans sa coquille, s’était servi de ses doigts pour amortir le son de la porte qui ferme (les doigts de ma femme, pas ceux du bébé) elle avait crié intérieurement pour ne pas le réveiller, ouch. On en fait des choses pas possible pour les faire grandir et beaucoup d’autres pour éviter les accidents, c’est une histoire vraiment triste. à toutes les personnes affectés et/ou témoins de cette soirée, je vous souhaite que le meilleur pour l’avenir.

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  17. Quel beau texte, beau mais dure à la fois… C’est vrai que nous sommes portés à juger, beaucoup trop facilement. Il m’est arrivé à plusieurs reprises d’avoir envie de dire un bonjour ou juste faire un sourire lorsque je croise quelqu’un mais je n’ose pas, comme si c’était rendu déplacé d’être sociable et/ou juste poli. Ton texte me fait réfléchir à plein de choses, la vie, la mort, la compassion… Mes pensées vont à la famille, aux témoins, à toi et ta famille et à tous ceux qui sont touchés par ce drame. Bon courage xx

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  18. Votre texte m’a touché énormément, vos paroles sont sages et emplies de compassion. Paix aux parents, au petit frère, au conducteur et tous ceux qui ont de près ou de loin véçu ce terrible drame qui n’aurai jamais du arriver. Que cette petite fille «ange» veille maintenant sur vous tous!

    Aimé par 1 personne

  19. J’avais lu et entendu cette histoire dans les médias et je trouvais ça d’une tristesse infinie. Je me demandais comment tous les gens concernés allaient s’en sortir (parents, petit frère, conducteur, et tous les autres). Je comprends votre bouleversement. On y est sans doute encore plus sensible lorsque nous avons nous-mêmes des enfants ou des petits-enfants. Votre récit est très beau Catherine et c’est vrai que dans de pareilles circonstances, simplement toucher le dos de ceux qui ont de la peine apporte un réconfort important. Merci.

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