LA toune pour s’éclater, chanter fort, et risquer de prendre un ticket de vitesse sur l’autoroute en ce moment c’est J’aime les oiseaux de Yann Perreau. Son seul défaut? Elle est trop courte.
Un nouveau Yann Perreau, c’est un électrochoc qui réveille et nous sort d’une torpeur.
Comme une aiguille d’acuponcture qui te travaille le poumon.
Un nouveau Yann Perreau comme une surprise, comme un printemps tant attendu, comme des nouveaux souliers vernis pour sortir danser. Comme un grand choc au coeur, un éclair bleu dans un ciel morne. Un feu d’artifice avant le temps.
Un nouveau Yann Perreau, c’est un bonbon au centre de caramel, emballé dans du papier stroboscope. Un fizz sur la langue qui pétille et fait cligner des yeux autant que saliver.
Le fantastique des astres: c’est un chin de spritz aperol avec une robe neuve, la face tournée vers le soleil.
Y a plein de trésors sur cet album.
Barcelone ancrée dans des rythmiques new wave.
Faut pas se fier aux apparences qui flirte gentiment avec les mélodies stromaeiennes.
Momonna comme une histoire racontée pour redémarrer une soirée qui s’essouffle; théâtrale et pleine d’amplitude. Hâte de l’entendre en show celle-là.
Prenante À l’amour et à la mer, sorte de prière, que j’imagine écrite pour une personne aimée qui n’est plus aussi ancrée dans le réel qu’autrefois.
Partout des traces de cette paternité nouvelle, des élans d’amour pour la femme de sa vie. Un 5e opus en forme de fierté, de grand choc d’amour de cette vie nouvelle pour lui. Revendications y sont aussi, une prise de parole sans faux semblants qui dénonce le cynisme ambiant.
On dirait que de danser en « regardant en haut » ça fait moins mal.
Moi aussi j’aime les oiseaux Yann.
Et toi t’en est un rare.
J’voudrais t’emmener voir l’océan
T’emmener où le mal ne te suivra plus
Te voir jouer avec mes enfants
Mais ton corps ne le permet plus
J’voudrais t’emmener voir l’océan
Au-delà des paradis perdus
J’aimerais remonter le temps
Et vivre tout ce qu’on n’a pas vécu
Note à Moi-Même 